Bon je vous préviens je fais pas une présentation comme les autres fiches, j'ai envie d'écrire un petit pavé pour ce film.
Ghost in the Shell 2 Innocence, un film de
Mamoru Oshii, sorti en 2004, pas très récent donc mais moi je l’ai visionné il y a seulement quelques jours seulement^^. Le film fait office de suite au premier Ghost in the Shell produit en 1995 qui avait eu un très gros succès d’où cette suite très attendu. Pour information je n’ai pas vu Ghost in the shell premier du nom,
j’ai quant même regardé certaines critiques, résumés, explications pour bien comprendre l’univers et l’histoire. Cependant
il n’est pas nécessaire d’avoir vu Ghost in the Shell pour apprécier Innocence.Alors posons sans plus attendre « le décor », l’histoire se déroule aux alentours de 2030 dans un monde déjà très avancé au niveau technologique, humains, robots, cyborgs vivent ensemble (un peut comme dans
Blade Runner si vous avez vu le film). Et dans ce monde existe un système informatique : une matrice où tout le monde peut y entrer pour mener une sorte de seconde vie. Dans le premier Ghost in The Shell le personnage principal est un cyborg de sexe féminin du nom de
Motoko Kusanagi, agent d’une section d’élite anti-terroriste, qui traque sur cette matrice un cybercriminel pouvant par l’intermédiaire de cette réalité virtuelle prendre possession du corps des humains dans le monde réel.
Sans vous spoiler ce premier opus je vais directement passer à Innocence. Une fois de plus le héros est un cyborg répondant au nom de
Batou qui s’avère en faite être l’ancien coéquipier de l’agent Kusanagi qui semble t’elle, a disparu dans les profondeurs du monde virtuel. De plus, certains androïdes : les gynoïdes, des cyborgs féminins conçu dans le but de satisfaire les désirs sexuelles des hommes, sont frappés d’un mal mystérieux : ils assassinent leurs possesseurs puis s’autodétruisent. Très rapidement l’agent Batou et son ami humain
Togusa sont chargés d’enquêter.
Alors que dire…, j’ai trouvé le film formidable, des « graphismes » surprenants : un background en 3D (image de synthèse) et des personnages dessinés (en 2D donc),
une qualité d’image superbe, bref tout pour déjà plaire aux yeux !
Un héros charismatique, Batou est une sorte de
Rambo pour son coté je dégaine et tue une quinzaine de mecs et entre
Terminator bien entendu parce que c’est un cyborg. Mais ne croyez pas que Batou est dépourvue de matière grise, c’est tout le contraire :
c’est un personnage intelligent, cultivé et connaissant beaucoup de choses. Un héros donc très intéressant d’autant plus qu’il est capable d’éprouver des sentiments, on verra ça avec les scènes où il nourrit son chien par exemple.
J’ai fait plus haut un bref résumé du scénario, pourquoi bref, eh bien parce qu’il s’avère très voir trop compliqué en faite. Oui une fois les 30 premières minutes passés on est très vite perdu, on commence l’histoire dans une vile futuriste pour atterrir dans un château où tout semble figé et se répéter pour finir dans une sorte bateau mené par un système informatique surprotégé. Ca va vite et il faut s’accrocher, comprendre vite ce que les personnages racontent, etc… Un peu perturbant pour ceux qui ne connaissent pas l’univers de Ghost in the Shell. C’est peut-être le seul défaut à reprocher au film. Par contre il faut avouer que
les dialogues sont riches et de qualité, quand les personnages parlent ils ne disent aucune absurdité, ils débattent même, argumentent sur des thèses philosophiques, etc… L’auteur reprend un peu les thèmes traités dans le premier film à savoir
les méfaits de technologie trop puissante, de tout réduire à un monde virtuel, etc… et dans Innocence il va encore plus loin en abordant la déshumanisation de l’homme et paradoxalement, des cyborgs et poupées ou autres pantins et marionnettes qui se sentent rejetés après usage et obsolescence par leurs utilisateurs humains, une humanisation des marionnettes on pourrait dire. Et ce que j’ai aimé c’est que les marionnettes ne veulent justement pas « s’humaniser » (vous pourrez le voir quand Batou libère une petite fille dans le bateau vers la fin de l’histoire) pour justement ne pas ressembler à ces êtres humains irrespectueux et dépourvu de sentiments. Oui je le sais, c’est très difficile de me suivre mais j’ai bien peur que pour comprendre ces concepts il va falloir que vous regardiez le film. Ce n’est pas les seuls thématiques abordés par l’auteur il y en a encore une flopé qui mériterait d’être développé. Je vous met ici quelques citation que les personnages font pour vous donner quelques idées : «
La vie et la mort vont et viennent, comme une marionnette sur sa scène, qui quand ses ficelles se rompent, s’écroule. »« La mort. On ne la souffre pas ordinairement par résolution, mais par stupidité et par coutume. » . « Nous pleurons sur un oiseau qui meurt, mais pas sur le sang d’un poisson découpé. La chance est avec ceux qui possèdent une voix ». Ces phrases sont bien sûr tirée d’auteur connu : Platon, Descartes, John Milton, Nicolas Gogol, La Mettrie, Confucius, la Bible, Bouddha, …, Il y’en a bien d’autres j’en ai sélectionné seulement quelques unes.
Pour Conclure, c’est film à regarder absolument, tant pour son graphisme que pour son contenu, ses thèmes, etc… Ne vous laissez pas abattre par son scénario complexe.
Un régal.