[Fics] Les p'tites histoires de Mao

Ex-membre

Bonjour tout le monde! J'ai décidé de commencer à écrire des fictions en vrac, juste histoire de me défouler. C'est un début, on ne peut pas dire que ce soit génial, mais bon. Je pense poster essenciellement des one / two shots, des nouvelles quoi. Pardonnez-moi si ce n'est pas toujours très gai, mais j'écris pour me lacher et exprimer ce que je pense, pour exploser sans tuer quelqu'un quoi :')
En voilà une première:

La loi du plus fort

J'observais le petit corps sans vie, une dernière fois, les yeux embués de larmes. J'essayais de ne pas replonger dans mes souvenirs, de peur de trop souffrir. Je n'y arrive pas. Les souvenirs les plus douloureux, sont toujours les plus rapides à vous rattraper, et à vous plonger dans la dure loi de la nature. Les plus forts survivent, les plus faibles meurent. Je fermais les yeux, avant de ressasser les heures passées.
On était lundi après-midi. Comme d'habitude, des motards s'étaient réunis dans notre quartier, alors que Boonty et moi, on mendiait, elle allongée sur une couverture, moi tenant un chapeau trouvé par terre. La récolte n'était pas terrible, mais il pleuvait, alors on s'en contentait. Une fois de plus, j'allais devoir me priver de nourriture pour pouvoir acheter un jambon mangeable à Boonty. C'était mon seul compagnon, alors je ne voulais pas qu'elle meure. Plutôt crever de faim que de la laisser sans nourriture. Et j'économisais aussi pour lui offrir une nouvelle couverture et pour la faire vacciner. J'étais loin -très loin- d'avoir assez, mais je n'abandonnerai pas, elle le méritait.
C'était elle qui me consolait quand j'en avais besoin, elle qui se serrait contre moi quand j'avais froid, qui se mettait sur ses pattes arrières pour me faire rire quand j'avais le cafard, et la confiance mutuelle qui nous liait était des plus solides. C'est pourquoi, quand un des motards -le plus grand- s'est approché, j'ai entouré Boonty avec mes bras. Le motard s'est approché du chapeau, a regardé son contenu, et s'apprêtait à le prendre, quand jai crié:
-"Monsieur, s'il vous plaît! Je n'ai déjà pas assez pour nous nourrir tout les deux!
-Oh, comme c'est mignon, ricana l'homme, regardez les mecs! Il veut nourrir son chienchien le petit! Et tu veux aussi aller t'acheter une maman au magasin, non?", hurla-t-il de rire, tandis que les autres l'imitaient.
Une maman. La bonne blague. La mienne était morte à ma naissance. Mon père, m'accusant de l'avoir tuée, m'avait battu, jusqu'à ce que je tombe dans le coma. Il était actuellement en prison. La police, ne sachant pas quoi faire d'autre, m'avait confiée à mon grand-père. Il m'avait mise à la rue, et m'avait promis que si j'en parlais à la police, il me tuerait. C'est alors que j'avais rencontré Boonty. Ce n'était qu'un chiot abandonné, encore plus maigre que moi, alors je l'avais recueillie. Depuis, on avait tout partagé. Tout. Les bonheurs comme les malheurs, les joies comme les tristesses.
-"Non, je vais acheter une couverture à Boonty, et la faire vacciner", répondis-je en esquissant un petit sourire craintif.
-Oh, mais dis-moi, tu sais qu'en Chine, ils les bouffent, les chiens?"
Oui je le savais, on me l'avait répété plusieurs fois. C'était juste horrible.
-"Heureusement qu'on ne le fait pas en France", reprit le motard.
Ha, là il commençait à me plaire. Enfin, disons qu'il remontait dans mon estime.
-"Nous, on les tue sans les manger."
Ou pas.
Il s'est jeté sur Boonty, l'a aggripée par une patte, et l'a jetée sur le mur le plus proche. Il y a eu un craquement. Un autre. Elle est retombée sur le trottoir, touchée là ou il ne fallait pas. Elle était morte. Il l'avait tuée. Je n'avais rien pu faire. L'homme est remonté sur sa moto, et lui est sa bande se sont éloignés en riant.
Maintenant, j'étais là, devant Boonty. Devant son corps sans vie. J'avais l'impression qu'elle me regardait. Qu'elle m'en voulait. Je la comprenais. Je n'avais pas bougé d'un poil, je n'avais rien pu faire. Ou plutôt je n'avais rien fait. Tout nos rêves, brisés par un craquement d'os. C'était ça, la loi du plus fort. Il tuaient tes amis, et c'est toi qui souffrais.

Non présenté

Comme le dit LaFontaine "La loi du plus fort, est toujours la meilleure" XD
Perso à Tahiti, y en a qui bouffent du chien xD
L'histoire en général me fait penser à Deep Love Ayu...Sauf que dans DLA elle se prostitue...

Non présenté

Pas mal, Vraiment bien sauf que : "Il était actuellement en prison"me fustre. Même si c'est francais . Sa sonne mal dans mon oreille.

Non présenté

Niaaaaah ! C'est triste :deprim:

Ex-membre

Je viens d'écrire tout ce qui me passait dans la tête. Je vous préviens, ça n'a aucun sens, mais bon :').
Ecoutez cette musique en lisant :D.

Juste ça...

J’ai toujours pensé que lorsque je pleurais, en lisant un texte, en regardant un film, ou pour une autre raison, c’était pour ce que je voyais, pour ce que j’avais. Mais non. Si je pleurais, c’était pour ce que je n’avais pas. Et je ne devrais pas mettre cette phrase au passé, car rien n’a changé, et rien ne changera jamais. Je ne suis pas de ces filles que l’on remarque par leur beauté, ni de celles dont on critique la laideur. Pas non plus de celles qui marchent le menton levé, mais je n’avance pas tête baissée. Je ne suis pas de ces filles qui deviennent des femmes. Je resterais une enfant. Je garderais mes rêves de prince charmant pour moi, mes rêves de devenir une princesse. Le carrosse ne passera jamais prendre Cendrillon, et elle gardera son soulier de verre jusqu’à la fin des temps. Blanche Neige ne croquera pas dans la pomme, et Belle restera éveillée. Le prince n’aura que son cheval blanc comme ami, et personne ne trouvera le village caché de Pocahontas.
En attendant, je vais vous raconter une histoire. La mienne, peut-être. Demandez aux mains qui tapent ces mots, pianotant sur ce clavier comme sur le plus beau des pianos.
Je suis née quelque part dans ce grand monde sans foi ni loi, un certain jour de printemps. On m’a dit que mon premier cri, tout nouveau-né le poussait, par bonheur ou par crainte. En réalité, notre premier cri est sûrement un hurlement de tristesse, montrant notre mécontentement d’être arrivés sur ce grand théâtre de fous. Pour vous, la vie est peut-être un conte de fée. Pour moi, j’ai l’impression d’être l’actrice principale d’une tragédie de notre ami Racine.
J’ai déjà vécu un conte de fées, j’imagine. Mais après tout, le temps n’est qu'une gomme qui efface les souvenirs les plus précieux.
N’allez pas croire que je ne tiens pas à la vie. Cela peut paraître fou, mais je porte à mes larmes et à mes malheurs plus d’importance qu’à tout le reste. Car sans ces malheurs, je n’aurais pas rêvé. Les rêves sont sans doute les plus beaux moments que j’aie jamais passés. Pourquoi ? Peut-être tout simplement parce que dans un rêve, on a toujours une preuve de notre propre existence. Les gens gardent leurs caractères, autant physiques que mentaux, mais sont au courant de votre présence. Vous gardez vos sens, et les leurs sont en éveil.
Il y a l’art, aussi. Les personnes les plus douées sont toujours celles qui on le plus souffert. Comment le sais-je ? Disons que je suis bien placée pour le savoir. L’art est une échappatoire. C’est une explosion de sentiments, qui pénètre votre cœur avec un mélange de douceur et de brutalité.
De l’autre coté, il y a les rêves du garçon manqué que j’ai été, et qui joue à cache-cache dans un recoin de mon cœur. Ses rêves de sauver le monde, de devenir immortel. Mais ses rêves se transforment eux-aussi très vite en cauchemar. L’immortalité ne lui apporte que du malheur supplémentaire, et s’il sauve le monde, on l’aura oublié demain.
Il n'y point de vérité dans l'innocence, et trop peu d'innocence sur la longue route qu'est la vie. Alors marchons main dans la main, en esprits entachés que nous sommes, car Minuit sonne en permanence.

Non présenté

J'appellerais pas ça une histoire, mais c'est si beau. Serait-ce le fond de tes petites pensées négative Mao ? Très beau texte, tu écrit très bien. Mais permet moi de faire une remarque : la chanson va pas avec le texte je trouve >.< Enfin on s'en fou hein !

Bref Mao, si beau ! Shocked

Ex-membre

En fait c'est ce que j'écoutais en l'écrivant *__*
Et merci! :D.

Hikari

J'ai pas écouté la musique en la lisant désolé :faim:

Mais c'est vraiment bien écrit et en plus ça fait réfléchir sur nos vies et sur l'existence, parfois paradoxale, de l'être humain. Franchement c'est excellent :fume: